Opposition à la création d’un « ghetto social » au Petit-Saconnex

L’AHPTSG s’oppose fermement à la création d’un ghetto social aux marges des frontières de la Ville de Genève sur le territoire du Petit-Saconnex

Par le biais de plusieurs pétitions adressées au Grand Conseil, au Conseil municipal de la Ville de Genève et du Grand-Saconnex et à travers une opposition formelle au projet de loi 12732 du Conseil d’Etat de modification des limites de zone à l’avenue Trembley-Chemin des Coudriers, l’Association des Habitants du Petit-Saconnex-Genève (AHPTSG) et l’Association des Intérêts des Habitants du chemin des Corbillettes et alentours (AICC) ainsi que de nombreux propriétaires, locataires et habitants de Genève dénoncent vivement les arguments fallacieux avancés par le Conseil d’Etat, et notamment par le Département du territoire, en vue d’une modification des limites de zone qui aboutira à construire un véritable ghetto social en Ville de Genève. Sans s’opposer au projet d’un nouveau Centre de requérants, les opposants soulignent que le projet envisagé par les autorités aboutira à concentrer en limite de la Ville de Genève des populations déjà fragilisées sans aucune mixité sociale, en détruisant une zone de verdure, en abattant de vieux arbres et en sacrifiant une zone de délassement alors que le législateur avait, à juste titre, réservé cet espace à des besoins d’équipements publics, notamment pour les jeunes.

A l’instar de précédents projets tout aussi irréfléchis et de nature à porter gravement atteinte à la qualité de vie des Genevois, les autorités avec leur projet s’inscrivent dans une vision totalement dépassée de densification à outrance de tout l’espace public au détriment des vrais besoins et des attentes des Genevois. En concentrant en marge de la Ville des populations déjà fragilisées, les autorités prennent le risque de générer des conflits sociaux que le législateur avait eu, jusqu’à ce jour, la sagesse d’éviter. Cette fuite en avant, aveugle et sans limite, des autorités vers une densification forcenée de notre territoire doit plus que jamais être dénoncée.

Les opposants demandent, notamment, que :

  • les espaces garantissant au Petit-Saconnex les besoins en infrastructures scolaires et sportive  soient préservées,
  • que les zones vertes soient maintenues,
  • que la zone dévolue aux migrants ne soit pas péjorée par la concentration débridée de logements sociaux,
  • que les nouveaux projets du Conseil d’Etat ne mettent pas en péril la réalisation d’une coulée verte entre l’aéroport et Cornavin.

Les opposants insistent également pour que les projets d’aménagements du Conseil d’Etat soient dûment discutés, en amont de toute décision, avec les associations locales qui sont les mieux à même de déterminer les besoins et les attentes des habitants.
(La photo ci-dessus de Fred Boissonnas présente le lieu dit  » l’Etang de l’asile  » en-dessus de l’actuel Collège André Chavanne que l’Etat veut surdensifier avec, à côté d’un nouveau bâtiment pour l’Hospice général, cinq bâtiments de logements sociaux au détriment d’une zone verte et d’une zone réservée à des équipements publics.)