Edito : La solidarité

Face au climat qui est malade, face à la nature et aux animaux qui souffrent, face aux inégalités grandissantes et face à l’incurie de nos gouvernements, il n’y a qu’une solution, la solidarité, la société civile qui choisit le vivre ensemble plutôt que le vivre pour soi.

C’est pour moi, la raison d’être de toute association. À l’intérieur, les voies sont nombreuses selon les sensibilités propres à chacune et chacun. Que ce soit par le partage d’événements culturels, ou par la mobilisation pour le climat, pour la biodiversité, ou par la solidarité avec les plus démunis, ou encore par le partage d’un savoir-faire (jardinage, permaculture, plantation d’arbres, repas, bricolage, écriture, lectures, musique, arts visuels, yoga, taï chi ou autres…) les pistes sont plus que nombreuses pour dépasser ce qui nous divise et combler les failles du monde politique, politique au sens large de civilité. Il s’agit d’un vaste programme et d’un défi à relever pour améliorer un espace, celui de l’altérité, de notre rapport avec le monde sensible et donc bien sûr, de notre quartier.

Un exemple parmi beaucoup d’autres, les oiseaux, vous l’aurez certainement remarqué, sont en diminution au Petit-Saconnex. Alors qu’il y a quelques années en arrière j’ai pu observer jusqu’à vingt-cinq espèces d’oiseaux différentes, aujourd’hui je n’en compte plus qu’une dizaine. Ceci est symptomatique de notre dégradation de qualité de vie. Lorsque les printemps seront silencieux, il sera beaucoup trop tard pour réagir. Il est urgent de lutter contre le bétonnage systématique de notre espace de vie lequel détruit ce qui reste de biotopes et d’espace de rencontres. Il est urgent d’encourager toute initiative allant dans le sens de la sauvegarde de nos arbres et de nos espaces verts aussi bien pour les oiseaux que pour nous. J’ai pris l’exemple des oiseaux comme baromètre de la qualité de vie et aussi parce qu’ils me sont chers, et que leur diminution est très alarmante. En résumé il y a plein de défis à relever et ces derniers peuvent être abordés sous plusieurs angles, à chacune et chacun de choisir ceux qui lui conviennent le mieux.

Catherine Demolis – AHPTSG

Photo : Taneli Lahtinen sur unsplash